2ème conte canonique : Le Livre Évident

Je suis assis à la table de la cuisine, stylo et papier à portée de main. À côté se trouve un petit bol rempli de framboises rouges et blanches. Bardhena me demande alors d’en manger une. Je sens qu’elle souhaite que je l’apprécie, mais je l’avale machinalement. Elle me demande alors de recommencer en prenant cette fois mon temps. Ce que je fais. Le goût de la framboise explose dans ma bouche et je la garde le plus longtemps possible en bouche. Puis je l’avale. C’est là que Bardhena me demande d’écrire.

 

Bardhena : Peux-tu sentir en Vérité tout ce qui Est à sentir ?

Non, car forcément quelque chose te sera dissimulé par le Seigneur.

 

Raziel : Apprends : il est des choses qui doivent rester cachées.

 

Métatron : Aucun homme n’a jamais reçu la Science Universelle.

 

Sandalphon : Le Livre. Quelle plus grande Preuve de ce qui est Divin ?

 

Krishna : En vérité, Je te parle ce soir du Livre Évident.

 

Bardhena : Ce Livre n’est pas un objet, et pourtant il en est un.

Ce Livre n’a pas de couverture, ni de feuilles.

Il n’est nulle part. Il est partout.

 

Gabriel : Apprends : la Création est emplie de Signes.

 

Haniel : Certains en voient quelque part.

 

Camael : D’autres en voient ailleurs.

 

Michaël : Il y en a Partout, et aucun homme ne peut en voir plus que ce qui lui est attribué.

 

Sandalphon : Dis : La Création est le Livre Évident.

 

Bardhena : Vous-mêmes, peuple d’Uranthia, n’êtes aussi que des Écritures de ce Livre.

D’après vous, qui l’a écrit ?

 

Chœur des Archanges : L’Auteur de la Création.

 

Gabriel : Annonce : Vous êtes acteurs d’une Histoire.

 

Raphaël : L’Histoire de Dieu

 

Tsaphkiel : L’Histoire Infaillible.

 

Tsadkiel : Annonce : À quoi rime au fond le fait de préférer son ego, sa vie confortable ?

 

Raphaël : Répète : La vie qui est vôtre est simple Jeu.

Prenez-la à la légère.

 

Métatron : Réitère : ô acteurs du Livre Évident, ne reconnaîtrez-vous pas qui est votre Seigneur ?