Le Mérovingien 3 : Le Nouvel Ordre Mondial est-il toujours d'actualité partie 2

Nous, êtres humains, sommes la nourriture, le sang donc l’énergie. Et nous, nourriture, nous, sang, nous, énergie se mesurons, se quantifions avec une valeur que l’on appelle l’argent. Par cette image, il faut comprendre que nous, êtres humains, avons remis notre pouvoir personnel, notre propre valeur, entre les griffes crochues d’un outil de mesure, véritable égrégore : L’ARGENT ! C’est cet argent qui alimente le système à notre place sans que nous en ayons conscience.

 

L’argent coupe la créativité. Combien de personnes ont-elle choisi leur métier parce que ce métier avait une bonne plage horaire, de bonnes conditions de travail, et surtout un bon salaire ? Ces métiers ont été tout sauf choisi par vocation, par amour, mais au contraire choisi avec la calculatrice du mental. Si nous vivions dans un système où l’argent ne conditionnait pas nos choix de vie, un fonctionnaire déciderait peut-être de fabriquer des instruments de musique ou de faire de la sculpture, etc… ce qui permettrait de laisser vivre la Créativité.

L’argent conditionne également les lieux géographiques où nous décidons de vivre. Combien de personnes s’installent dans des villes sous prétexte que les salaires sont bons et les loyers peu élevés alors qu’elles désiraient peut-être s’installer dans la campagne profonde ? Installons nous à Genève (Suisse) enfer vibratoire, capitale du bruit et des banques, des basses fréquences, mais où les salaires sont deux à trois fois plus élevés qu’en France, plutôt qu’en Auvergne où se trouvent de magnifiques volcans apportant une puissance vibratoire profonde, un air pur, et du silence naturel, mais où trouver du travail relève de l’exploit homérique.

L’argent structure le temps et donc, fait exister la montre. Les êtres humains coincés dans un système d’échange de monnaie sont voués, de la naissance jusqu’à la mort, à chercher en permanence de l’argent pour leur survie. Ce phénomène leur permet de fermer les yeux sur la souffrance d’autres êtres et d’autres peuples, puisque eux-mêmes sont déjà coincés à résoudre leur propre misère dont ils sont terrifiés. Cette peur renforce l’individualité à l’excès. L’argent appauvrit les cœurs en augmentant les peurs en nous coupant de l’abondance. L’argent mène au phénomène dit de la rentabilité. Pour que l’individu soit rentable au maximum, on l’amène à la compétitivité qui le mènera à la dualité. Ce processus amène au stress. Et le stress contracte le temps. Stresser en voiture, dans les embouteillages, stresser dans les files d’attentes des magasins, des administrations, stresser en général pour tout ce qui concerne l’avenir. Donc, à courir, toujours courir sans jamais prendre le temps de regarder ce qui nous entoure, à être aveugle devant la gueule de notre voisin dans la file d’attente, à nous reposer de façon médiocre, à négliger notre santé, à être indisponible pour nos enfants. Tout cet ensemble nous force à réfléchir en permanence pour organiser notre planning. L’esprit occupé, nous sommes devenus sourds, et donc, coupés du moment présent. C’est là qu’intervient l’importance d’utiliser la respiration et la méditation.

 

Rentabilité, productivité, compétitivité, probabilité, comptabilité, cupidité. Autant de facteurs qui nous obligent à utiliser notre mental et nous transforment en robot.

 

Prisonniers du mental, nous comptons les mois de salaire, nous comptons les années de crédit, nous comptons les jours de vacances, nous comptons le nombre d’années qu’il nous reste avant la retraite. Nous comptons les moutons avant de nous endormir. C’est le fameux « calcul mental ». Le programme de robotisation s’installe petit à petit de cette manière.

 

Combien de personnes attendent la retraite pour vraiment commencer à profiter de la vie, de leurs maisons, de leurs proches, de leur temps disponible ? L’argent fragmente, divise et raccourcit le temps. Il nous maintient prisonnier de la montre. Il nous extirpe du moment présent. Pour beaucoup de personnes, il n’existe pas douze mois, avec à l’intérieur de ces mois une trentaine de jours constituant une longue année. Mais au contraire, l’année se résume à douze jours : les douze jours de salaires. Une personne reçoit son salaire, paye ses crédits et dettes, fait ses courses pour le mois et met sa vie en stand-by jusqu’au prochain jour de paye qui se situe le mois suivant, considérant que sa vie et ses projets  peuvent uniquement avancer jusqu’à la prochaine rentrée d’argent. En effet, d’une rentrée d’argent à une autre, nous nous projetons uniquement dans l’imagination : rêver éveillé avec le mental à ce que nous allons pouvoir faire avec cette future manne. Cela peut même engendrer un phénomène de frustration par le « vouloir toujours plus ». Le salaire tombe et jusqu’au mois suivant notre esprit, notre mental est occupé à penser à comment il va dépenser son argent la prochaine fois. Le moment présent s’évapore et peut même devenir ennuyeux. Les joueurs de jeu vidéo connaissent bien ce processus dans les jeux de construction de civilisation. Entre deux rentrées d’argent, il n’y a rien à construire, rien à améliorer. On s’ennuie. Avec le temps, on rentre dans une spirale de cycles. Combien de personnes disent par exemple : ‘je m ennuie à la maison. Je ne peux pas aller me balader, je n’ai pas de sous ’ ? Comme s’il fallait de l’argent pour enfiler ses chaussures ! C’est vrai que pour la plupart des gens, aller se balader se résume à se diriger vers la ville pour dépenser. Un coca, une bière en terrasse à regarder les pigeons dans le bruit, une petite dépense compulsive en suivant les moutons dans les files d’attente a l’air vraiment intéressant, alors qu’une paire de basquet et une bouteille d’eau à marcher dans les champs a l’air plutôt chiant. Et qu’est-ce que l’on fait quand on s’ennuie parce que l’on n’a pas d’argent à dépenser ? On allume la télé ! C’est ainsi que l’on entre dans une spirale de monotonie intense tout en négligeant le moment présent. Le manque d’argent nous amènera à un ennui toujours plus croissant. C’est ainsi que l’on pourra nous vendre du divertissement. Mais j’ai dit vendre ! La spirale infernale s’enclenche. L’argent alimente le manque. La simplicité disparaît et le divertissement devient un pansement permettant, par exemple, des émissions de télé toujours plus abrutissantes et vulgaires qui éduquerons et occuperons nos enfants pendant que les parents se débattent pour trouver des solutions à leurs problèmes financiers. Une question ! Observez, écoutez. Quel est le sujet numéro un des adultes lorsqu’ils se croisent ? Les loyers, les salaires, le coup de la vie en perpétuelle augmentation, les bonnes affaires qu’ils ont fait dans le mois, les retraites, leur nouveau travail mieux payé, le prochain politicien qui va régler leurs problèmes financiers. Même quand il neige, les gens arrivent à discuter du fait que la neige est une bonne chose puisqu’elle va pouvoir remplir les tiroirs-caisses des gérants de station puisque la saison avait mal commencé… Le dieu argent occupe les esprits. La culture, le savoir et la simplicité se perdent faisant de nous des moutons toujours plus dociles, mouton qui aura besoin de divertissement pour évacuer la pression accumulée, elle-même fournit par le dieu argent. Le divertissement donne l’illusion de profiter de la vie alors qu’il est seulement un palliatif pour les grands enfants gâtés que nous sommes ! La peur du manque nous fera accepter toutes les fadaises vendues par les politiciens comme les guerres ou les milliards donnés aux banques, directement pris dans la poche du peuple. Arrêtons d’ignorer le fait que les plus grands milliardaires de la planète sont des marchands d’armes. La guerre a toujours été un bon moyen de relancer l’économie. Le Monopoly mondial peut continuer, le sens de la vie se résume à business rentabilité. Le peuple a le mental saturé, accepte le programme, arrête de penser par lui-même, perd son pouvoir créatif et devient un robot ! Les robots sont bien programmés pour identifier le mouton qui devient noir et qui leur reflète le fait qu’ils ont cessé de penser par eux-mêmes. Ils l’humilieront ou le décapiteront s’ils le peuvent. Les moutons noirs se dresseront alors contre les moutons blancs. Les élites se frotteront les mains et le cycle de la dualité pourra continuer !

 

Si l’abondance représente notre corps en bonne santé, alors l’argent est le virus qui contamine un individu ou une société. Voici son mode de propagation : La monnaie papier (fiduciaire) se transforme en biens, en métaux précieux, en objets d’art, en équipement et en produits spéciaux. La banque prête toujours plus d’argent, mais avant qu’on comprenne quoi que ce soit, l’économie devient complètement dépendante de l’argent papier. On est aveugle au piège qui se referme sur nous. Emprunter de l’argent papier entraîne des intérêts, mais dans le même temps sa valeur est en fluctuation perpétuelle. Ce qui vaut un billet la veille, vaut tout d’un coup deux billets. À chaque fluctuation, le pays subit de grosses pertes. Une pièce d’argent a la valeur de son matériau, mais pas la monnaie papier. C’est à la base uniquement un morceau de papier imprimé, elle a seulement la valeur que lui donne le pays qui l’émet. C’est totalement insensé de fonder son économie dessus. Les particuliers, les entreprises et les pays empruntent aux banques. La dette gonfle de manière considérable. Pour rembourser la dette, il faut encore emprunter. Mais la banque demande toujours plus d’intérêt. Droit maritime, droit financier, droit commerciaux, et bien d’autres encore servent de garanti sur prêt. Le peuple souffre car les impôts croissent autant que les pénuries. Quand on devient incapable de trouver quelque chose de plus à mettre en gage, les actifs restant deviennent le peuple à hypothéquer. Les droits du peuple deviennent des garanties. L’humain est hypothéqué puisque les humains se produisent à l’infini et le peuple devient une marchandise, un esclave, une pièce jetable et remplaçable. L’argent fait de nous des êtres jetables. La vie est sacrée. Il est inconcevable de lui donner un prix. En mettant une valeur, un prix sur un être humain, donc une vie, la vie devient une simple marchandise totalement vidée de son sacré. Le peuple étant lui-même soumis à son niveau à ce Système, il deviendra le gardien et le défenseur de ses propres chaînes.

L’acte de naissance qui donne accès à la carte d’identité est ce qui permet au Système de localiser un individu et de lui imposer des taxes. Une carte d’identité est en somme le numéro d’immatriculation de l’esclave, la chaîne qui relie l’esclave au Système. Le certificat de naissance donnant accès à une carte d’identité d’immatriculation est un document de titre, un instrument bancaire négociable. Grâce à cet instrument, l’état et donc la banque peuvent s’approprier légalement le travail, la créativité, les talents et la productivité des individus.

 

Voyons-nous à quel point c’est l’argent qui permet de créer notre société à structure pyramidale, où ceux qui ont de l’argent ont tout pouvoir sur ceux qui en sont dépourvus, voire qui ont droit de propriété sur autrui ?

 

Sans argent, pas de personne supérieure aux autres, donc pas de personne cherchant des moyens de contrôle pour garder son pouvoir. Au contraire, dans une société où tout le monde a la même valeur, chacun veillera naturellement à la préservation et à l’équilibre de cette société. L’argent est comme une arme qui dort dans un musée. Même après des siècles de paix, même si on a oublié comment on se sert de cette arme, un petit malin aura l’idée de s’en servir pour dominer les autres. Après des siècles d’oubli de ce que l’horreur de la guerre peut produire, une arme, même en vitrine, peut représenter une tentation, une curieuse expérience de pouvoir pour une génération future. Se servir d’une arme pourrait encore relancer les cycles encore et encore. Sommes-nous maintenant assez matures pour reconnaître ce qui est bon pour nous de ce qui est dépassé ? Ce qui fait partie de l’ancien ou ce qui fait partie du nouveau ? Notre avenir réside dans une humanité  de type ‘Belle verte’ (film de Coline Serreau) plutôt que dans un scenario qui, à chaque fois, amène la planète au bord de l’autodestruction.

 

L’argent avec sa rentabilité, tout comme les technologies qui font aller le monde de plus en plus vite modifient le temps, nous emprisonnent dans l’individualité et sont tous deux des moyens de contrôle qui nous amènent à devenir des robots. Le stress nous coupe du flux du rythme naturel. Ils nous corrompent. Le rythme naturel est celui de Gaïa. Tout est dans la nature et sous nos yeux en permanence. Ils nous décalent. Nous n’attendons plus qu’un fruit ou qu’un légume pousse selon son rythme, ou en fonction de sa saison. Nous pouvons trouver des fruits d’été en plein hiver qui ont poussé sous des lumières artificielles dans des hangars, et même pas plantés dans la Terre. C’est seulement un petit exemple. Nous décalons tout. Nos corps aussi font partie et sont adaptés à la structure Gaïa. Nos horloges internes et métabolismes sont également décalés. Si certains fruits et certains légumes poussent à certaines saisons et pas à d’autres, il y a peut-être une raison. L’Univers est une mécanique bien réglée et très précise alors que l’humain s’acharne à vouloir absolument modifier cette harmonie parfaite. Si dans une horloge vous enlevez une seule dent au plus petit des engrenages, c’est le tout qui dysfonctionnera. Certaines cultures l’avaient bien comprise et s’évertuaient à déplacer et à modifier le moins de choses possibles. Nous croyons vivre dans une société évoluée avec nos technologies et nos jolis systèmes bancaires, alors que nous  sommes seulement une société primitive.

 

Quelqu’un a dit un jour : « tout est bon y compris l’argent. Ce n’est pas les choses qui pervertissent l’homme, c’est l’homme qui pervertit les choses », et cela est vrai. Même s’il serait effectivement plus sain de revenir à une monnaie argent et or, cela reste une monnaie. Peu importe le type de monnaie, qu’elle soit papier, argent, ou or permettra toujours de créer des différences sociales, des différences de classe, et de mettre une valeur différente sur les individus. Donc, de donner du pouvoir, d’avantage aux uns qu’aux autres. L’argent permettra toujours des prises de pouvoir. Le pouvoir conféré par l’argent permettra toujours à un individu de former des groupes, de lever une armée qui permettra de dominer d’autres groupes, voire le monde. Il est en effet très simple de proposer un meilleur toit, une meilleure nourriture, de meilleurs vêtements, donc un meilleur avenir, à un individu pour qui il est difficile d’accéder à ce meilleur pour raison financière. Le pouvoir créera toujours un système pyramidal, plutôt qu’une assemblée sphérique de type Table Ronde. L’humanité est-elle assez mature pour utiliser l’argent ? La monnaie est une arme, un outil de contrôle. Mettriez-vous un pistolet mitrailleur entre les mains d’un enfant ? Est-ce le destin de l’humanité de créer une civilisation basée sur l’argent ? Est-ce une priorité ? L’objectif est tout sauf d’améliorer le Système, mais de revenir à un échange entre les êtres sans intermédiaire de valeurs. Devrions-nous croire que le Destin de l’humanité soit d’apprendre à gérer l’argent et de créer une société soit disant évoluée basée sur un système monétaire ? Est-ce donc à cela qu’aura servi l’école Terre ? Si l’on reprend l’anecdote de la Bible, Jésus a chassé les marchands du Temple et a précisé qu’il était impossible de servir et Dieu et l’argent. Je crois que l’humanité doit revenir aux sources, donc à l’essentiel. Il y a juste à observer la simplicité de la nature et ce que Gaïa nous propose. Les fruits sont dans les arbres, les légumes sont dans la Terre. L’eau coule dans les sources. Les poissons sont dans la mer et les animaux courent dans les prairies. Tout ceci est offert gratuitement et sans aucune obligation de pouvoir d’achat. Demandez sa nationalité à un pygmée et celui-ci vous répondra « la forêt ». L’argent amène au calcul mental, le calcul amène au contrôle. Le contrôle, c’est l’inverse de la fluidité. La synchronicité, c’est la fluidité. Dans la fluidité, le contrôle est absent.

 

L’argent divise et a tout fait sauf réunir ou unir qui que ce soit ou quoi que ce soit, sauf pour la guerre, la création d’armes ou de banques et de multinationales qui dévorent le monde. Mais qu’est-ce qui nous a amenés à découper Gaïa ? Ah oui ! L’argent ! L’argent donne du pouvoir. Grâce au pouvoir, on s’approprie des terres et les frontières apparaissent. Les frontières nous séparent. Et tant qu’il y aura des frontières, il faudra des forces armées pour protéger et maintenir ces frontières. Dans un monde où nous manquons de temps, la rentabilité et la productivité nous oppressent. L’argent et le temps ont une relation très étroite (le temps c’est de l’argent, allez voir le film Time Out), en tout cas c’est ce qu’on nous a inculqués. En bon robot bien formaté, nous formaterons nos enfants, qui formateront à leur tour les leurs aidés par l’école. Le temps, c’est notre durée de vie, et Dieu nous a fait libre (dixit Keny Arkana).

Difficile d’envisager l’avenir sans avoir d’argent en poche, mais se projeter dans l’avenir toujours en passant par le filtre argent mènera seulement à une impasse.

Je pourrais étaler encore sur des pages et des pages toutes les facettes néfastes de l’argent et de ses dérives. Mais j’en resterai là pour le moment et y reviendrai plus tard car ceci compte seulement pour les préliminaires. Nous conclurons simplement par :

 Le dieu argent est gourmant. Par la surproductivité, il grignote, dévore, il est insatiable, finit par tout avaler si l’on n’arrête pas de le nourrir. Car son appétit est sans limite ! Il dévore les forêts, les montagnes, les âmes. Son haleine se répand et se diffuse sur la planète, la pollution se répand, le plastique envahit les océans, le goudron s’étale, les villes s’agrandissent. L’AIR, l’EAU, la TERRE sont pervertis par l’argent alimentant le FEU industriel.

Comme me l’a dit un ami : « le meilleur moyen de tuer une bête est d’arrêter de la nourrir plutôt que de la combattre. »  

 

QUE REVIENNE L’ÉQUILIBRE ET L’UNITÉ ENTRE LES ÉLÉMENTS