Le Mérovingien 5 : Le Nouvel Ordre Mondial est-il toujours d'actualité ? partie 4

Après avoir pondu un texte dans lequel je bave sur les stations de ski, je me suis moi-même retrouvé sur les pistes il y a quelques semaines. Vive les paradoxes ! Cela faisait 17 ans que je n’avais pas skié. Grâce à Dieu, j’ai évité les embouteillages et le chocolat chaud à la fin et je dois admettre que j’ai passé une excellente journée en compagnie d’un être cher. Ce qui ne m’a pas empêché de devoir ouvrir le porte-monnaie tout au long de la journée. Repartons maintenant dans notre odyssée du Système.

 

« victime du quotidien, combien de gens connaissent déjà leur avenir : travailler dur pour à peine gagner de quoi survivre. Pour que l’esprit s’apaise, il est nourri de liberté fictive mais voila, esclave sans chaînes, ils sont bien loin les champs de coton. Aujourd’hui sans contrainte on trime dans les champs de béton, le conditionnement est si parfait tellement accepté que certains attendent même qu’on leur dise de penser » (shuricken I AM)

 

Qu’est-ce qui empêche le paysagiste municipal de couper des arbres ? Qu’est-ce qui empêche le politicien de dénoncer la corruption ? Qu’est-ce qui empêche le militaire d’éviter de tirer sur la foule ? Le juge de rendre un verdict équitable ? Le salaire ! Le salaire est la chaîne. Bien sûr il y a d’autres maillons qui constituent cette chaîne, la justice la politique, et autres. En fait, c’est tout le système qui est pensé, conçu et élaboré pour être une prison. Mais l’argent reste la pierre angulaire, le ciment qui lie toutes ces briques, tous ces moyens de contrôle. Si seulement uniquement les corps étaient emprisonnés ! Les esprits le sont aussi et oui ! C’est votre âme qui est réclamée en échange de vôtre statut d’esclave ! Demandez à tous ces honnêtes gens pourquoi ils coupent des arbres alors qu’ils pensent que les laisser grandir serait mieux pour le sol et les habitants, ou pourquoi ils tirent sur la foule alors qu’ils sont d’accord avec ce que le peuple vient réclamer. Ils vous répondront : ‘parce qu’on nous a dit de le faire !’ Dans un système monétaire, tout a un prix, et votre âme aussi a un prix. Votre intégrité peut s’acheter, votre pouvoir de dire non,  votre pouvoir d’affirmer « JE SUIS » donc votre ÂME !

 

Laissez-moi vous raconter une petite anecdote. « Une après-midi, je me retrouvai au Pôle Emploi. C’était un jour de neige et j’avais un rendez-vous pour 14 heure. J’observais les personnes qui défilaient au guichet. Beaucoup de monde était en retard à cause de la neige. L’atmosphère était déjà bien tendue. D’un côté, les demandeurs d’emploi essayaient péniblement de justifier leur retard pendant que de l’autre côté, les préposés au guichet, fatigués d’avoir à entendre les justifications, brandissaient l’arme avec laquelle ils sont formés : la Menace ! La tension devenait de plus en plus palpable… Je me rappelle d’une dame qui, n’en pouvant plus, osa répliquer à la guichetière, lui disant ‘quand nous sommes en retard, on doit se justifier et subir des menaces, mais quand c’est vous qui l’êtes, on n’a même pas le droit de le dire et on doit rester là sans broncher. J’espère juste que mon retard n’aura pas de conséquences sur mes revenus.’ On lui a rétorqué froidement : ‘Madame, si vous ne voulez pas que votre retard ait des conséquences, je vous conseille de vous taire et de vous arrêter là. Donc, taisez-vous et écrivez votre justification, ça vaut mieux.’ J’étais donc là, assis sur ma chaise, en train de contempler ce délicieux spectacle depuis plus d’une demi-heure. J’avais alors rendez-vous à 14h, et il était 14h20. Ce qui était le plus amusant, c’était que ma convocation commençait en ses termes : ‘Suite à notre entretien du 13/01/2015, vous êtes convoqué le 20/01/2015 à 14 heure pour, comme convenu dans notre entretien précédent, définir une nouvelle ligne de conduite à adopter dans votre recherche d’emploi.’ Cependant, il n’y avait jamais eu d’entretien le dit 13 janvier. Ainsi donc, à 14h25, une personne travaillant sur les lieux arriva et appela toutes les personnes qui avaient rendez-vous à 14h. Le rendez-vous était en fait un rendez-vous de groupe. Donc, j’avais mal compris ce que j’avais lu : il  ne s’agissait pas en fait d’un entretien individuel qui allait se passer plus ou moins rapidement. Je m’approchai de cette personne pour lui demander quelques explications quant à ce rendez-vous fictif du 13 janvier. Elle m’expliqua simplement qu’il s’agissait d’une formule. Puis, je lui demandai combien de temps allait durer cette réunion. Elle me répondit : ‘Et bien, il est déjà 14h25 passé, presque 30. Et étant donné que la réunion dure au moins une heure et demi, on va en avoir au moins jusqu’à 16h.’ Je lui fis constater que la durée, et même les modalités du rendez-vous, n’étaient pas précisées dans la lettre de convocation. Que je n’appréciais pas spécialement non plus la formule mensongère qui se trouvait en en-tête. Et que mes enfants finissaient l’école à 15h20 et que je pouvais, au mieux, rester jusqu’à 15h10 puisque je devais également ramener le véhicule que l’on m’avait prêté pour venir jusqu’ici, car je n’avais plus les moyens d’assurer mon propre véhicule. Je crois bien que ces remarques ne lui firent pas plaisir. J’attendais éventuellement qu’elle me proposât une solution, mais bien au contraire, elle brandit immédiatement sur un ton sec l’arme approprié : la Menace ! Elle me dit clairement : ‘Et bien, moi, je n’y peux rien. Si vous n’assistez pas à la réunion jusqu’au bout, cela risque d’avoir des conséquences sur vos revenus.’ Après plusieurs tentatives pour trouver une solution, elle resta ferme et me répétai la même phrase en boucle. Je décidai donc de ne point me soumettre et lui répondit : ‘Je n’apprécie pas vos méthodes et je prends le risque. J’assisterai pas à la réunion, au revoir.’ La distance qui séparait la porte de la salle de la réunion et la porte de sortie était trop grande. J’eus le temps de me dire ‘rien à foutre’ et je choisis à mon tour de brandir l’Arme de la menace couplée à ma botte secrète : la fureur du dragon ! Et devant une salle bondée, il sortit de sa caverne. Ceci se traduisit comme suit : ‘BANDE DE FILS DE PUTE ! ALLEZ TOUS NIQUER VOS MÈRES, BANDES D’ESCLAVES ! MOUTOOOOONS ! EST-CE QUE VOUS N’EN AVEZ PAS MARRE DE TOUS CES MENSONGES ET DE TOUTE CETTE HYPOCRISIE ?!’ Ce fut à ce moment là que je brandis l’Arme Menace : ‘JE VOUS CRÈVE TOUS ICI, BANDE DE BATARDS ! SI VOUS ME COUPEZ LES REVENUS, QUAND JE N’AURAI PLUS RIEN À PERDRE, JE REVIENDRAI, VOUS N’ÊTES PAS DIFFICILES À TROUVER. VOUS ÊTES ICI TOUS LES JOURS ! APPELEZ LES GENDARMES AVANT QUE JE PÊTE UN CABLE !’ Ben ouais. J’ai explosé !!! Le tout en hurlant à faire trembler les murs et en faisant de grands gestes. Je pense que la couleur de mon visage passa de blanc à rouge piment. La réaction fut immédiate. Certaines personnes s’écartèrent de moi. D’autres me regardèrent avec jouissance pendant qu’une délégation s’approchait de moi. Je m’approchais à mon tour en leur demandant s’ils étaient les responsables de ce site tout en déchirant les papiers, convocations et autres, puis en leur jetant au visage. J’insistais pour qu’ils appelassent la gendarmerie puisqu’ils étaient tous en face de moi, tremblotant. Au vu de l’actualité de ces dernières semaines, leurs réactions étaient compréhensibles. Ils me demandèrent le pourquoi de cette explosion. Je leur répondis que j’étais à bout et que je ne supportais plus, ni les menaces, ni la pression. Et leur expliquai pourquoi je me permettais à mon tour de les menacer. C’est vrai, après tout, pourquoi les choses ne marcheraient que dans un sens ? La réponse fut immédiate : ‘Ce n’est pas nous, monsieur, qui vous menaçons. C’est le Système. C’est le Système qui est fait comme ça.’ Cette réponse est très importante. Je répliquai immédiatement : ‘C’EST FAUX ! Ce n’est pas le Système qui me menace, c’est vous qui êtes là en face de moi. Le Système n’existe pas. Il ne se trouve pas dans cette pièce. Les personnes qui me menacent depuis plusieurs années, c’est vous tous, là, qui êtes derrière vos guichets et ordinateurs. C’est vous qui appuyez sur les touches.’ Un silence se fit entendre. Une seconde personne enchaîna par : ‘Ne vous énervez pas monsieur. Nous sommes là pour vous aider.’ Je bondis à nouveau et lui répondit : ‘Laissez-moi rire ! Votre boulot, ce n’est pas de nous aider, mais de nous fliquer !’ On m’invita ensuite à entrer dans un bureau pour clarifier la situation et détendre l’atmosphère, mais surtout pour m’isoler de la vue des autres demandeurs d’emploi. Je leur précisai alors qu’il y avait de moins en moins d’argent et donc, de plus en plus de gens comme moi. Que je n’étais pas le premier et que je ne serais sûrement pas le dernier, et qu’ils devraient peut-être réfléchir à changer de métier. Je les invitai de nouveau à appeler la gendarmerie pour qu’ils puissent porter plainte suite à mes menaces. En leur précisant que même s’il y avait dépôt de plaintes aujourd’hui, je ne serais pas enfermé et que la gendarmerie ne placerait pas de gardes ni devant la porte de ce lieu, ni devant la porte de chez eux et que le fameux système qui me menace et derrière lequel ils se cachent, ne les protègerait pas. On me répéta à nouveau : ‘Monsieur, nous sommes là pour vous aider.’ Je répondis que la personne qui m’avait reçue ne m’avait proposé aucune solution et était allée directement à la menace. Finalement, on me donna un autre rendez-vous se déroulant dans une matinée. Je précisai aussi que je n’avais pas à leur faire de courbettes, que sur mes papiers il est écrit droit au chômage. Donc, si je me retrouvais en face d’eux, ce n’était pas pour leur demander l’aumône de leurs poches mais parce que j’ai travaillé et cotisé et qu’ils n’ont pas à disposer de ma vie comme cela leur chante. La cerise sur le gâteau arriva lorsqu’on me présenta une feuille de papier et un stylo pour justifier de mon absence. Je me levai demandant à ces personnes si leurs yeux fonctionnaient correctement et en leur demandant de me toucher. Je rajoutai que je ne justifierais d’aucune absence puisque j’étais bien là, présent physiquement. Bien sûr, mon comportement est extrême et ne va pas  vers la conciliation. Je ne pense pas être un exemple à suivre, et j’ai bien conscience que je déchaînais mon feu sur des êtres humains prisonniers de la matrice et inconscients de ce qu’ils créent mais je peux vous garantir qu’en moins d’une demi-heure, mon esclandre ayant poussé à la réflexion. Les personnes derrière leurs ordinateurs étaient devenues d’un coup beaucoup plus sympathiques. Ce qui se ressentait chez les demandeurs d’emplois qui pouvaient à leur tour leur renvoyer cette sympathie. Je peux également rajouter aussi qu’en traversant la pièce pour sortir, en plus du jugement, il y avait aussi une certaine compréhension et sympathie à mon égard dans le regard des gens qui cherchaient du travail. » De plus, j’avais été prévenu avant d’arriver sur les lieux par mes guides que le clash était inévitable. J’ai très bien compris pourquoi. Ce qu’il est à retenir pour moi dans cette anecdote, c’est cette phrase importante qui en est sortie : ‘Ce n’est pas moi qui vous menace, c’est le Système.’ Cette phrase venait valider pour moi l’utilité de ce texte. Une action pleinement menée et assumée jusqu’au bout engendrera tout sauf du retour négatif si elle est juste.

Comprenons-nous bien. Tous les êtres humains, je dis bien tous sans exception, même les plus inattendus en apparence aspirent à la paix et à la liberté ! La justice, la politique, représentent des maillons. L’argent, lui, est le lien qui les unis tous. Parlons un peu de la justice par exemple. Un juge est un être humain également. Il ne dicte pas les lois, lui aussi est soumis à une hiérarchie qui lui permettra de vous répondre : ‘je ne fais pas les lois, je fais ce qu’on me dit de faire’. Ce qui au passage lui permettra de se déculpabiliser et de se déresponsabiliser en appliquant la sentence. Après, tout le Système est fait comme ça. Il ne peut rien y faire et il n’est pas responsable ! Lui aussi est un esclave sans pouvoir de décision ! Le Système a bon dos. C’est également ce que m’a rétorqué le gendarme qui a enregistré ma déposition puisqu’avec un mois de retard, le pôle emploi s’est finalement décidé à porter plainte pour ‘menaces de mort réitérées’. Lui aussi m’a répondu : ‘Je n’y peux rien monsieur, c’est le Système qui est fait ainsi.’ Et pensant que j’étais étranger, il m’a même invité à changer de pays. Maintenant, d’un point de vu humain, cet homme ou cette femme qui représente un juge ou un gendarme possède un cœur et a peut-être choisi son métier par vocation. Peut-être cette personne est-elle dépitée de voir tous les jours comment se déroule la justice. Après tout, passer une journée dans un tribunal ou à pôle emploi, c’est comme travailler à l’hôpital. Il y a une charge à assumer qui va avec ! Cet être humain que représente ce juge lorsqu’il rentre chez lui doit lui aussi assumer la charge et le rythme que la société argent nous impose ! Cela demande beaucoup de force et de volonté pour défendre de nouveaux idéaux (idée haut) et modifier les choses ! Peut-être que ce juge aimerait rendre une justice plus équitable au cas par cas. Par exemple, quelque chose de plus adaptée en fonction des délits et des familles. Peut-être aussi que si notre survie était basée sur autre chose que l’argent, il y aurait moins de délit. Dans un monde où il y a de la nourriture pour tous, pas besoin de voler, donc pas besoin de juge ! Dans la police, l’armée, la gendarmerie, les tribunaux et les administrations, il ya aussi des êtres qui aiment servir et être utiles à leurs prochains. Des personnes qui ont le cœur ouvert et se croient obligés d’obéir. D’ailleurs, en enregistrant ma déposition, le gendarme était de plus en plus gêné sur le déroulement des choses, ce qui nous a permis d’avoir une conversation qui a fini sur une poignée de mains. Il m’a demandé de comprendre que les employés du pôle emploi étaient terrorisés depuis mon passage. Je lui ai répondu que les vrais terroristes sont différents de ceux qui se dressent pour leurs idées, les vrais étant ceux qui terrorisent et que je suis également terrifié à chaque passage dans leurs locaux. Ma réaction excessive provenait en partie de la peur que m’inspirent ces gens. Mais malgré tout, la réponse punitive fut sans appel : ils ont décidé de me couper les revenus plus amende. Donc maintenant, compliqué de payer l’amende et de manger, moi et mes enfants. Le tout sans revenu ! Pensez-vous que j’aurais dû me soumettre et accepter le Système ? Ou que je regrette mes actes ? Combien de femmes seules avec leurs enfants ou de personnes âgées entrent terrifiés dans les locaux du pôle emploi ? Et combien de cerbères du Système abusent du petit pouvoir qu’ils ont sur la vie d’autrui ?

 

Alors qu’est-ce que vraiment le Sys66tème ? Qui est-il ? Qui est-ce qui le fait exister ? Qui l’incarne ? Qui le fait vivre ?

 C’est une chaîne de personnes qui jouent leurs rôles et qui ainsi créent  un échiquier qui existe seulement parce qu’ils décident de l’accepter. Le Système est une entité impalpable, fictive, immatérielle. Ce qui le matérialise, ce qui le rend palpable, ce qui lui donne une forme, c’est chaque personne qui se cachent derrière lui en utilisant des phrase du style ‘ce n’est pas moi, c’est le Système’.

Comprenons bien ceci : avant que des hommes comme vous et moi inventent, imaginent le Système tel que nous le connaissons, celui-ci était inexistant. Puis, parce que ces gens ont répandu leurs idées, d’autres gens se sont mis à y croire et à le matérialiser. C’est parce que nous croyons au Système, c’est parce que nous pensons que celui-ci existe, qu’il vit. Nous incarnons le Système par nos habitudes et notre participation. Nous sommes le Système. Le Système est une idée, une simple création imaginaire que nous acceptons.