Le livre de Krishna résumé chapitre 1 : l'Avènement de Krishna

Dans ce chapitre apparaissent plusieurs codes différents tous très importants. Nous commencerons par résumer le chapitre pour ensuite aborder les points philosophico-spirituels que ce premier chapitre du Livre de Krishna nous délivre.


Le chapitre, et donc l’histoire, commence en fanfare avec la mention comme quoi la Terre est dans un état chaotique du fait de plusieurs rois humains démoniaques font tout ce qu’ils peuvent pour foutre un boxon pas possible. Ces démons (asuras) font croire qu’ils font partie de l’ordre royal alors qu’ils sont belliqueux et ainsi perturbent la Terre. Ceci à tel point que le deva maître de la Terre, répondant au nom de Bhumi s’en va se plaindre à qui de droit, c'est-à-dire à Brahma, le deva maître de l’Univers matériel. Celui-ci, empli de tristesse devant un tel foutoir prend la décision de se rendre sur la planète où se trouve l’océan de lait, accompagné par tous les devas de l’Univers à commencer par Bhumi. Cette planète où se trouve l’océan de lait est le seul endroit où l’on peut entrer en communication avec Sri Vishnu, c'est-à-dire Dieu, la Personne Suprême. Après que tous les devas ont supplié Sri Vishnu en priant, Brahma médite et reçoit la réponse de Dieu, la Personne Suprême par télépathie. Sri Vishnu informe Brahma que Lui, Dieu, va sous peu S’incarner sur Terre afin de rétablir la Paix et l’Harmonie, et donc tuer les asuras et protéger les bhaktas, c'est-à-dire les serviteurs de Dieu. Il informe par ailleurs l’assemblée des devas que ceux-ci doivent aussi s’incarner sur Terre afin de L’accompagner et L’aider dans sa quête aussi longtemps qu’il restera dans la matière. Tout heureux, les devas repartent chacun chez eux afin de se préparer.

 

Pendant ce temps là sur Terre, en Inde dans un certain royaume gouverné par un roi pieux de la lignée Yadu nommé Surasena marie son fils Vasudeva à une femme nommé Devaki. Pendant le mariage, alors que le couple est en route vers le palais du roi en char guidé par Kaonsa, le frère de Devaki, ce dernier reçoit la prophétie que le huitième enfant de Vasudeva et Devaki le tuera. Kaonsa est le roi de la lignée de Bhoja et est un être de vice, un asura. Comme tout bon asura qui se respecte, il est impulsif et déraisonnable. Il sort son épée et s’apprête à tuer sa sœur Devaki sur le champ (quelle belle famille !). Vasudeva est un homme intelligent et pieux. Il tente d’abord de raisonner Kaonsa puis, voyant que ça ne marche pas, se met à le flatter. Bien entendu, cela fonctionne, et, contre la promesse que Vasudeva lui présentera ses fils dès leur naissance, Kaonsa renonce à tuer Devaki.

Vasudeva tient parole et présente son premier fils à Kaonsa. Celui-ci, pris de compassion et surpris de voir son beau-frère tenir parole le laisse repartir avec son fils. Ayant appris ce qui s’était passé, un grand sage qui passait par là nommé Narada souhaite hâter le plus possible la venue de Sri Krishna, Dieu, la Personne Suprême, et s’en vient prévenir Kaonsa qu’à l’endroit nommé Vrindavana, Vasudeva, Surasena, Nanda Maharaja, tous les pâtres et les gopis, ainsi que tous leurs amis et leurs proches, se préparaient à la Venue du Seigneur. Narada enjoignit Kaonsa de les surveiller, eux, comme tous les devas qui s’y incarnaient. Kaonsa et tous ses conseillers étant des asuras, ceux-ci craignent les devas. Le roi démoniaque décide d’emprisonner Vasudeva et Devaki. C’est donc en prison que le couple met au monde chaque année un fils que Kaonsa tue systématiquement.

Le comportement de ce tueur d’enfant n’a rien d’étonnant car par la grâce de Narada, Kaonsa a pu se souvenir de sa vie précédente : un asura nommé Kalanemi, tué jadis par Vishnu. Il veut donc sa revanche…


Rien que par le résumé du premier chapitre, on peut voir que cela commence dans l’espace. Il y est mentionné plusieurs planètes différentes de la notre. Il est donc très intéressant que ces chers hindouistes croient en l’existence des aliens, bien qu’ils ne portent pas ce genre de nom dans leurs écrits saints. Il y est même dit que Brahma habite une planète nommée Brahmaloka, la planète la plus évoluée de l’univers, ceci étant du fait qu’il est quand même le Maître de l’Univers.

En analysant plus loin le texte, il y a une chose qui frappe. L’hindouisme n’est absolument pas polythéiste. Ou du moins, ce n’est qu’une apparence. On a essayé de nous faire croire par obscurantisme que les dieux hindous comme Shiva, Brahma ou encore Ganesh étaient des dieux et que de ce fait, l’hindouisme était polythéiste. Mais il n’en est rien. Le premier chapitre montre très clairement que pour les hindouistes, il y a les devas, les dieux en charge de la matière… et puis, il y a Dieu, dont il est dit à chaque fois que le mot « Dieu » (avec D) apparaît, qu’il est la Personne Suprême. Ce Dieu porte même le joli nom de Sri Vishnu que Brahma et compagnie prie afin d’avoir une réponse sur comment gérer la situation catastrophique sur Terre. Alors ? Polythéiste ? Moi, quand j’étais enfant, je pensais que Brahma étant le maître de l’Univers était le chef des dieux, un peu comme Zeus ou Odin, et qu’il était le plus puissant… En vérité, des devas, Brahma en est effectivement le chef, car le chapitre mentionne qu’il est le Maître de l’Univers Matériel, donc possède le Savoir de tout l’Univers (les Vedas), et en outre qu’il est né du lotus poussant du nombril de Sri Vishnu sur l’océan de lait ! On comprend donc que Brahma, par qui tout l’Univers a été créé, n’est qu’une pousse de Dieu, l’Être Suprême, donc qu’au-delà de l’Univers Matériel, il reste encore Dieu… Cela ne corrobore-t-il pas une certaine religion monothéiste disant que Dieu le Créateur est à la fois dans Sa Création, à l’extérieur, et qu’Il la transcende ?  Les hindouistes ? Positivement monothéistes si vous voulez mon humble avis, à ceci prêt qu’ils vénèrent en outre des devas, des dieux maîtrisant chacun un aspect de la Création du Seigneur.

À cela s’ajoute le détail important que le message de la Source passe d’abord dans le cœur de Brahma car, étant le premier né de l’Univers, le savoir védique (les lois cosmiques) de la Source est d’abord passé dans son cœur avant que celui-ci n’en parle aux autres devas. Donc, d’un point de vu géométrique, si Sri Vishnu est le point zéro, Brahma est le deuxième point, projection du premier, permettant ainsi de tracer une droite entre les deux.


Le texte ne s’arrête pas là et part sur le concept du mental et en explique la nature. Il explique en premier lieu que le mental sert à accepter ou à rejeter les choses. Étant de nature fébrile et instable, il peut refuser quelque chose qu’il a accepté quelques secondes plus tôt. Il dit en outre que le mental étant en contact avec les sens, il touche et goûte le plaisir des sens et détermine ainsi ce que l’on veut être ou ne pas être. Parce que l’on vit dans un corps humain, que l’on vit dans tel pays, parce que l’on appartient à telle catégorie sociale, notre mental s’y attache illusoirement et détermine ainsi notre vie suivante. C’est ainsi que si l’on se prend à aimer les crocodiles, on peut très bien renaître en crocodile dans la vie d’après, parce que ce sera ce que notre mental a choisi. Dans un contexte moindre, si notre mental se fixe sur le stress et y prend goût, cela se matérialisera dans notre vie par une vie stressée. C’est l’état d’esprit que l’on a au moment de la mort qui détermine notre vie suivante.

 

Ce premier chapitre est donc riche en enseignement de toute sorte, et encore, je crains de ne pas avoir tout marqué dans le détail. On y apprend que l’hindouisme est en réalité monothéiste. Qu’il existe d’autres planètes où vivent les devas, et que mieux, chaque planète a un deva maître (voyez ce cher Bhumi par exemple). Il nous offre en outre un début de réponse sur la nature de Brahma, sur qui est Dieu, la Personne Suprême. En outre, il nous enseigne la nature du mental et l’importance cruciale d’apprendre à le maîtriser.

 

Moi je dis Hare Krishna les gars. C’est pas peu dire.

 

Jonas.