Préparez-vous à l'amour

Je vous donne ce conte illustratif, soyez attentif.

 

Il était une fois un homme. Celui-ci était aussi libre et léger que l'air. Pesant aussi lourd qu'une plume, il pouvait se laisser porter par les vents jusqu'aux nuages et voler avec les oiseaux. C'était là son habitat et son comportement naturel. Et sa compassion et sa gratitude pour la nature et le divin était grandes.

 

Un jour, un émissaire de la Source lui proposa de tenter l'expérience de la gangue de boue. Cela allait l'alourdir et l'enfermer dans une carapace de boue séchée très dure pour lui. Ainsi il ne pourrait plus voler comme il le faisait. Il s'éloignerait terriblement de qui il était en réalité.

L'homme aussi léger qu'une plume lui demanda pour quelle raison il accepterait de faire une chose pareille.

Et l'émissaire de la Source lui répondit que c'était pour qu'il puisse oublier et plonger dans les tourments qu'il était incapable de connaître dans son état actuel. Ainsi, lorsqu'il se débarrasserait de son carcan de boue séchée, il se sentirait plus vivant et plus libre que jamais auparavant. Plus fort, plus grand. D'avantage rempli de gratitude et de compassion.

 

À cette promesse alléché, l'homme accepta de se recouvrir de boue.

Ainsi commença sa longue errance sur la terre. Alourdi du poids de sa gangue de terre séchée, il ne pouvait plus s'envoler ni ressentir le vent souffler sur lui. Sous cette boue, il faisait chaud et il sua. Rendu maladroit et presque aveugle, il avançait sans se rendre compte de ce qu'il écrasait : plantes, arbres, animaux et autres êtres vivants souffrirent de son passage et l'en remercièrent car sans lui et son sacrifice, jamais ils n'auraient pu expérimenter cette forme de souffrance temporaire.

 

Il oublia avec le temps ce qu'il avait été avant la boue. Il finit même par se persuader que c'était ce qu'il était depuis le début. Il crut qu'il était cet être en souffrance, peinant chaque jour pour avancer d'un pas, détruisant tout sur son passage. Et dans sa souffrance, il alla jusqu'au bout de l'expérience.

Aussi, quand vint le temps de la libération, il ne comprit pas ce qui lui arrivait. La carapace de boue séchée n'était que limitée dans le temps, artificielle. Quand vint le temps où elle commença à s'effriter et à tomber en poussière, il eut peur. Il tenta de la maintenir en place mais, bien que cela eût pour effet de ralentir le processus, il ne pouvait maintenir infiniment en place quelque chose qui n'était pas fait pour durer.

 

Lorsque tout se fut évaporé, l'homme étonné sentit l'appel du vent sur sa peu. Il sentit la légèreté de son corps et l'appel de ses cellules à s'envoler.

Il prit son élan et s'élança dans les airs et retrouva son élément naturel.

 

Son coeur déborda de joie, et de gratitude car alors il se souvint de sa nature intrinsèque. Sa compassion amoureuse pour ce qui Est déborda et submergea le monde, le guérissant en un tour de main de son expérience de destruction.

 

Ainsi est le conte de l'homme plume.

Ainsi moi, je vous le dis, Iris du Rayon Rouge de l'Amour Divin, préparez-vous à l'Amour Divin dont vous avez peur. En vérité je vous le dis, je viens vous annoncer une bonne nouvelle. L'Amour s'apprête à frapper à votre planète.

Rappelez-vous de qui vous êtes.